dimanche 16 septembre 2007

Amarcord, je me souviens...


Amarcord, je me souviens...

Corto Maltese me parlait des femmes qui avaient croisé sa route. Nous devisions déjà depuis quelques heures sur la grève. La légère brise du matin portait à nos oreilles « Modern love » de David Bowie.. Un peu plus tôt, nous avions pu écouter tout l'album « Tender prey » de Nick Cave. C'était assez étrange en somme de se retrouver ainsi, au bout du monde, comme dans le film de Wim Wenders, mais en l'absence de Claire.

En fait, nous étions d'accord. Je lui avait exposé la théorie suivante :

« Je crois que la passion ne peu passer que par la raison. Nous ne pouvons plus aimer comme Roméo et Juliette. Nous ne sommes plus vierge d'émotions, nous traînons de nos aventures trop de bagages. Peut être est il venu le temps d'aimer d'abord avec raison. Attention, pas dans le sens de se résoudre à... non ! Simplement celui de savoir pourquoi l'on aime quelqu'un. Aller bien sur dans la même direction, écouter et regarder... ne surtout pas se laisser aveugler par nos fantômes. Comprendre le pourquoi de notre attirance, de ce besoin d'être avec l'autre. Alors nous pourrons sans doute arrêter de courir... pour enfin la regarder. »

Corto ne disait rien. Il contemplait la lagune des mystères. Moi je regardais le sable. Un vieil exemplaire de « l'amour monstre » avait fini de prendre l'eau. Quelques notes éparses apparaissaient sur un bloc notes. L'atmosphère était étrange mais calme et reposante.

La voix de Corto me dit soudain : « Regardes ! ». Un point à l'horizon. Un bateau. Il souriait : « elle arrive ».

Le temps s'est arrêté. La scène s'est figée puis tout a disparu...

Je me suis réveillé avec ce sentiment étrange de ne plus savoir si j'avais rêvé ou réellement vécu ce moment.

Dehors... il faisait beau.

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